On se souvient de la trame du roman éponyme de javier cercas : dans les derniers jours de la guerre civile espagnole, l'écrivain rafael sánchez mazas, "le premier fasciste d'espagne", un des fondateurs de la phalange, échappe au peloton d'exécution des troupes républicaines en déroute grâce à un soldat qui, bien que l'ayant vu, lui laisse la vie sauve.
soixante ans plus tard, un journaliste s'attache au destin des deux adversaires qui ont joué leur vie dans un seul regard et entreprend de recueillir des témoignages pour transformer cette histoire en fiction.
— dites-moi une chose, dit-il, la main sur la poignée de la porte entrouverte. pourquoi vouliez-vous rencontrer le soldat qui a sauvé sanchez mazas ?
— pour lui demander ce qu'il a pensé ce matin- là, dans la forêt, après la fusillade, quand il l'a reconnu et l'a regardé dans les yeux. pour lui demander ce qu'il a vu dans ses yeux. pourquoi il l'a sauvé, pourquoi il ne l'a pas dénoncé, pourquoi il ne l'a pas tué.
— pourquoi l'aurait-il tué ?
— parce qu'à la guerre, les gens tuent. parce que c'était à cause de sanchez mazas et de quatre ou cinq types comme lui qu'il s'est passé ce qui s'est passé et qu'à ce moment-là ce soldat commençait son exil sans retour. parce que si quelqu'un méritait d'être exécuté, c'était bien sanchez mazas.
roman-document qui a bouleversé l'espagne et connu une carrière internationale, (actes sud, 2002), ce livre est porté par une réflexion profonde sur l'essence même de l'héroïsme et l'inéluctable devoir de réconciliation après les horreurs d'une guerre civile fratricide.
ce chef d'oeuvre est devenu grâce au talent de josé pablo garcia et à la complicité de javier cercas, un roman graphique à part entière. une gageure, car la structure labyrinthique qui est le dispositif essentiel du livre, devait être sauvegardée très fidèlement. sans oublier l'humour et l'autodérision
soixante ans plus tard, un journaliste s'attache au destin des deux adversaires qui ont joué leur vie dans un seul regard et entreprend de recueillir des témoignages pour transformer cette histoire en fiction.
— dites-moi une chose, dit-il, la main sur la poignée de la porte entrouverte. pourquoi vouliez-vous rencontrer le soldat qui a sauvé sanchez mazas ?
— pour lui demander ce qu'il a pensé ce matin- là, dans la forêt, après la fusillade, quand il l'a reconnu et l'a regardé dans les yeux. pour lui demander ce qu'il a vu dans ses yeux. pourquoi il l'a sauvé, pourquoi il ne l'a pas dénoncé, pourquoi il ne l'a pas tué.
— pourquoi l'aurait-il tué ?
— parce qu'à la guerre, les gens tuent. parce que c'était à cause de sanchez mazas et de quatre ou cinq types comme lui qu'il s'est passé ce qui s'est passé et qu'à ce moment-là ce soldat commençait son exil sans retour. parce que si quelqu'un méritait d'être exécuté, c'était bien sanchez mazas.
roman-document qui a bouleversé l'espagne et connu une carrière internationale, (actes sud, 2002), ce livre est porté par une réflexion profonde sur l'essence même de l'héroïsme et l'inéluctable devoir de réconciliation après les horreurs d'une guerre civile fratricide.
ce chef d'oeuvre est devenu grâce au talent de josé pablo garcia et à la complicité de javier cercas, un roman graphique à part entière. une gageure, car la structure labyrinthique qui est le dispositif essentiel du livre, devait être sauvegardée très fidèlement. sans oublier l'humour et l'autodérision
Disponible sous 3/4 jours
EAN
9782330141929
Éditeur
ACTES SUD
Collection
Bd
Date de parution
21/10/2020
Format
13 mm x 241 mm x 171 mm
Nombre de pages
160
Presentation
Broché
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